Lu ce matin dans un roman de Harry Mulisch. Un petit passage enthousiasmant qui me fait penser à la photographie de Marina Camargo : Horizonte.
"Tu éprouvais un sentiment depuis longtemps oublié, celui de possibilités illimitées et insondables que le monde tiendrait cachées comme autant de filons d'or. Enfant, c'est dans ce monde-là que tu as vécu, de même que tes propres enfants y vivent aujourd'hui : un monde au sein duquel un autre monde, éternel, se dissimule, et au lieu de de former un monde à part se confond avec l'autre et devient évident, à la fois éphémère et perpétuel, ne se décomposant que lorsque l'éternel disparaît dans l'oubli. Mais il n'est jamais détruit, parfois il apparaît l'espace d'un instant, comme ce jour-là dans le paysage, ou encore dans une oeuvre d'art, ou bien encore dans l'amour de quelqu'un."
24 octobre 2010
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