12 juin 2009

Mes amis les nuages







« Ma mère ne s’y trompait pas. Quand elle me trouvait l’air absent, elle me disait souvent « tu te balades encore dans les nuages » et de m’inviter à descendre de mon nuage aérien. Ce qu’elle ignorait, c’est que je n’étais pas dans un carrosse porté par des nuages : j’étais nuage. Cette identification à l’élément évanescent me faisait pressentir, une fois de plus, mon destin d’errant, en marge de cette montagne aussi insaisissable qu’inaccessible. »

Photo 1 : porte nuage près de la rue Santos Dumont dans le 15e . Photo 2 : coussin Noussnouss. Photo 3, 4, 5 : Carl Kleiner. Photo 6 : Robe La casita de Wendy. Texte : François Cheng se prend pour un nuage dans Le Dit de Tian-yi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Touchante citation: pertinente et pas du tout "tête en l'air".
Peut être qu'au fond le vrai bonheur, c'est de pouvoir rester "nuage".(de mauvaises langues diraient que comme cela, au moins, on est tj dans le vent...)
Peut être aussi que ce sont ces nuages de rêve et d'évasion sur fond de ciel bleu mais de réalité obscure qui nous plaisent tant dans les tableaux de Magritte.
Vive donc les nuages!
Mag

Audrey Joanne a dit…

"Le dit de Tyan Yi" quel merveilleux livre !