17 novembre 2009

A vos feutres !







1. Olyva via Pop pervert / 2+ 5. via Observando / 3. source perdue : quelqu'un reconnaît l'image ? / 4. via Beauty in the Eye

2 commentaires:

la marmotte a dit…

le dessin de la cage est beau ! il me rappelle un poème "peindre d'abord une cage, avec une porte ouverte... "

le chantier est terrible (et l'état du jardin.. hum hum...), le trou est énorme ! on dirait qu'on va creuser une piscine !!!
allez, j'y retourne

bises de chantier
la marmotte

Marie-Es a dit…

Des trous énhaurmes, des chantiers... Petit à petit, l'oiseau fait son nid... Allez, en parlant d'oiseau, je poste le poème :

Pour faire le portrait d'un oiseau

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

Jacques PREVERT