30 mai 2009

Du soleil dans les doigts



Du soleil à conserver, pour ne pas être trop dépourvu quand la bise reviendra.

Photo : Caleidoscopio

29 mai 2009

Cheveux d'ange



Devon, Angleterre - Un homme qui s'était fait couper les cheveux a découvert qu'ils avaient été collectés par trois oiseaux qui s'en sont servis pour faire leur nid dans son jardin.

Si l'on en croit l’histoire de M et Mme Williams, les oiseaux s’accommodent volontiers de la matière « cheveu » pour fabriquer un nid.

Cette jolie photo de Lenaah est donc à peine extravagante.

Via le blog d'Elena Relucio.

Après j'arrête avec les arbres

Mais celui-ci me plaît aussi.

Arbre facétieux de SamuelFrançois

28 mai 2009

Comment instrumentaliser le travail d’un artiste au profit de métaphores tout à fait personnelles





La peur s’infiltre dans mon corps. (Il faut rajouter "insidieusement". Notez que les infiltrations sont toujours "insidieuses".)

Je sais qu’elle va se répandre jusqu’à mon effritement, tracer sa route de façon aléatoire et sûre, pénétrer partout dans toutes les brèches, élargir les fissures. Jusqu’à ce que mes mains ruissellent.

Il faut d'urgence contrer la peur. Réparer, combler, boucher, colmater, arrêter les dégâts quoi : en jouant, avec trois Légos, pourquoi pas.

Le projet Dispatchwork est une réalisation de Jan Vormann du collectif « 20 Eventi ». L’idée est de combler les trous des murs dus à la 2nde guerre mondiale.

Inversement

Après vous avoir montré des arbres vêtus, je trouve ça marrant ces images de tissus.

Comme si à l’inverse, on avait extrait de l’arbre une peau, un vêtement. Voici les arbres les plus nus des forêts suédoises.

Vu sur Textil Stil.



24 mai 2009

Dans les forêts finlandaises…







Deux magiciennes de la forêt : Kaija Papu (pour les costumes d’arbres) et Jonna Pohjalainen (pour les crayons de couleur).

On ne se brode pas tous les jours les jambes



« On ne se brode pas tous les jours les jambes. C’est quand même une grande affaire. Il faut avoir une occasion spéciale. Or, cette année-là, je mariais ma soeur. Et de fil en aiguille, c’est à ce mariage que j’ai rencontré mon mari. J’avais essayé quantité de robes, pour faire la demoiselle d’honneur, mais la plus jolie était si courte qu’il fallait tout de même habiller un peu les jambes. C’est plus frais, c’est estival — le mariage était fixé pour le 10 juillet. Pour ma famille, les broderies de peau gardent une connotation archaïque. Ma mère, par exemple, est du genre à confondre piercing et mutilation, broderie et mariage arrangé. Elle sous-estime totalement le come-back de la broderie. Bref, je ne savais pas à qui m’adresser. Il existe bien des officines spécialisées, les mêmes où on vous les épile, les jambes, où on vous fait le « maillot » et les aisselles, où l’on vous teint cils et sourcils. Mais les quelques amies qui s’y sont fait broder n’ont jamais été contentes du résultat. Le fil est grossier, le motif vulgaire, les couleurs flashy.

Je me suis dit : pourquoi ne pas essayer moi-même ? »

Tout comme la photo de Nicole Tran Ba Vang, ce texte de Marie Darrieussecq est dingue. La suite, c’est génial et c'est : ici.

20 mai 2009

Je prends la 6 et vous ?









Sur Flickr : Stéfan – REM - mumu29 – Lnpom – Jean-pierre Jeannin - JamesAshburn - Dougalug

18 mai 2009

Association




J’aime bien Amadou Hampâté Ba quand il compare la « loi de balancier qui fait se succéder régulièrement dans la vie, les hauts et les bas » avec le mouvement des « pieds du tisserand qui s’élèvent et s’abaissent sur les pédales de son métier ».

Il dit d’ailleurs qu’ « en Afrique de la Savane, le métier du tisserand symbolise, entre autres, l’impermanence des choses et le mouvement qui est l’une des grandes lois de la vie. »

Quoi de plus cyclique et "impermanent" que le monde végétal ?

Quand j’ai lu ça, je me suis dit que les tissages végétaux de Marie-Noëlle Fontan partageaient un peu la sagesse d’Amadou Hampâté Ba…

17 mai 2009

76 et 78 rue Mademoiselle dans le 15e





Dans la vraie vie, lézards et ratons laveurs se regardent en chiens de faïence.

Mais, là, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

Si Jean de la Fontaine avait vu cette porte, il en aurait fait une fable, non ?

15 mai 2009

Couette moelleuse ou couverture à l’ancienne ?




Deux clans s’affrontent au royaume du Sommeil.

C’est une histoire de culture… nous souffle Michael Rutschky dans Karambolage.

Vues sur le blog de Madame Hervé, ces couvertures de Ellen Seegers and Arno Tummers me feraient changer de bord illico.

Et vous ?

12 mai 2009

céramique et film d'horreur





L’affaire n’a pas traîné.

Dimanche après-midi, les enquêteurs de la police judiciaire de Copenhague ont arrêté et placé en garde à vue l'auteur présumé d'un meurtre commis la veille au musée de Malmø.

Samedi vers 16 heures, une céramique avait succombé à plusieurs coups de couteau.

11 mai 2009

Du corps au décor




Ma mère m’avait dit : je te les prête.

C’est comme ça que je m’étais retrouvée à la soirée de Charlotte avec des chaussures qui me broyaient les orteils.

C’était l’horreur. Non seulement, j’avais mal aux pieds mais j’étais pas bien : je voulais partir, rentrer chez moi, mais Charlotte m’avait dit : « tu me fais pas ça » en me plantant un verre de punch dans les mains.

J’avais essayé de me planquer : un moment dans les toilettes, trois minutes dans la cuisine, puis derrière la sono.

Alors j’ai vu le mur, j’ai posé mon verre et ça a commencé par les pieds.

Au début, j’étais contente : la greffe de tissu était douce, elle cachait les défauts du mollet : un poil, une veine, un petit bleu.

Et puis j’ai disparu.

Si un jour, si ça vous arrive, sachez que ça commence toujours par les pieds. Et que vous ne serez pas seul dans le mur. Que s’y brodent mille histoires. Celles de ceux, chez Charlotte ou ailleurs, qui font si bien tapisserie.

La série Collection Automne/Hiver 2003/04 de Nicole Tran Ba Vang.

10 mai 2009

Etoffes du diable



Ces images donnent envie de filer dans la campagne hollandaise.

Mais c'est pas possible, là tout de suite.

Ces images donnent envie de dérober un petit planeur et de filer dans la campagne hollandaise.

Mais c'est vraiment pas possible, là tout de suite.

Accessoirement, à défaut, elles donnent aussi envie de lire Michel Pastoureau et c'est déjà pas si mal…

9 mai 2009

Pourquoi j’aime bien la narratrice dans les romans de Claudie Gallay (enfin, dans Seule Venise et dans Les Déferlantes)

Parce que quand elle a pas envie de répondre à une question, que c’est pas le bon moment ou je ne sais quoi, elle ne répond pas… et toc.

Parce qu’elle est très forte en « coq à l’âne » autant que mon amie Marianne, c’est dire.

Parce que, quand on lui pose une question (décidément, les questions…) et qu’elle ne sait pas, elle dit « je ne sais pas » et elle regarde au loin…

Parce que souvent, elle ne sait pas à quoi se réfèrent les répliques de gens… Le lecteur non plus : c’est pas grave, il se dépêche de tourner la page.

Parce qu’elle est nulle en conversation ou plutôt qu’elle aime les bribes, les creux, les silences ou les phrases « décousues », oui voilà « décousu », c’est le bon mot.

Parce que les gens qu’elle rencontre sont vraiment des drôles d’oiseaux.

Parcequ’elle est là, sans y être.

Parce qu’elle est comme Venise, prête à sombrer, mais qu’elle ne sombre pas.

Et vous avez-vous une narratrice préférée ?